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La basilique et le bleu Suger

Valerie

15 août 2023

Un symbole de l’Histoire de France



Au total, la basilique-cathédrale Saint-Denis renferme les sépultures de 43 rois, 32 reines, 63 princes et princesses et 10 serviteurs de la monarchie. Parmi les grandes figures de l’Histoire de France, il y a bien sûr le roi Dagobert, qui en 639 devient le premier roi à être enterré au sein de la basilique. Il est considéré comme le fondateur de l’abbaye. Mais aussi Isabelle d’Aragon, épouse de Philippe III le Hardi, dont le tombeau fascine de par son réalisme. S’y trouve également le tombeau de François 1er, de sa femme Claude de France, et de trois de leurs enfants. Mais aussi celui de Catherine de Médicis, qui fit ériger une immense rotonde de 30 mètres de diamètre, destinée à accueillir les sépultures de sa famille. La basilique-cathédrale Saint-Denis constitue ainsi l’ensemble de sculptures funéraires le plus important d’Europe avec plus de 70 gisants et tombeaux monumentaux.

 



La lanterne

Conçue au XIIe siècle par l’Abbé Suger, et "achevée" au XIIIe siècle sous le règne de Saint- Louis, la basilique-cathédrale Saint-Denis fut le théâtre de nombreuses innovations architecturales et s’est rapidement imposée comme une référence de l’architecture gothique. « Sa façade et son chevet, aux deux extrémités du monument, constituent les prémices de l’architecture gothique », souligne Serge Santos Echeverria, Administrateur de la basilique-cathédrale Saint-Denis. L’architecture gothique y est à son apogée : lumineuse, ouverte, habillée de vitraux laissant transparaître une lumière pénétrante. De là son surnom de « Lucerna » (la lanterne), qui la suivra jusqu’au XVIIIe siècle. La splendeur du monument est telle, que ses roses – fascinantes de par leur grandeur et leurs dessins – ont notamment été utilisées comme modèles pour la cathédrale Notre-Dame de Paris.





Suger, la lumière, le bleu

"...Fin XIIème Siècle le bleu a déjà commencé sa "révolution" par l'intermédiaire du vitrail, par l'émail, par la peinture. Il existe des prêtres "chromophiles «qui assimilent couleur & lumière , le plus célèbre est SUGER qui dans les années 1130/1140 lorsqu'il fait rebâtir son église abbatiale de Saint-Denis accorde à la couleur une place considérable. Pour lui comme pour les abbés de Cluny des 2 siècles précédents, rien n'est trop beau pour la maison de Dieu. Toutes les techniques et tous les supports, peintures, vitraux, émaux, pierreries s'expriment d'abord par la couleur. bleu est lumière divine et céleste ." extrait du "BLEU"de Michel Pastoureau l'historien des couleurs.



Le verre coloré, denrée très rare au Moyen-Âge, est magnifié. Saint Bernard le compare à Marie. La lumière le traverse, sans le détruire, à l'image de la Vierge donnant la vie à Jésus en restant pure. Cette comparaison montre tout l'intérêt porté au vitrail. Son rôle d'enseignement théologique, destiné à une population souvent illettrée, se conjugue avec l'émerveillement spirituel créé par des milliers de petits morceaux de lumières colorées. L'ensemble des vitraux concourt à donner à l'édifice l'image d'une cité fabuleuse qui l'assimile à la Jérusalem céleste.



Au XIIe siècle, au moment où est reconstruite l'église abbatiale, les peintres verriers créé le "bleu de Saint-Denis" ou "bleu de Suger". La technique voyagera de chantier en chantier et sera utilisée sur les chantiers de Chartres et du Mans. On parlera désormais de "bleu de Chartres" et le "bleu du Mans". Ce bleu se retrouvera dans de nombreux vitraux de la deuxième moitié du XIIe siècle et du début du XIIIe siècle



La visite :

Pas le temps ? Trop loin ? Je vous propose pour terminer de vous immerger dans l’ambiance de la basilique grâce à cette visite virtuelle de la Basilique de Saint Denis et découvrir d’où vient ma fascination pour la lumière et les vitraux http://www.basilique360.fr/




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